L’inauguration officielle du site a eu lieu le 5 mai 2025, en présence des élus, des représentants institutionnels et de nombreux habitants. Elle marque une étape forte dans la transformation de Biot en une commune résiliente, soucieuse de la sécurité de ses citoyens et de la préservation de son patrimoine naturel.

Le Hameau de la Brague  a été fortement impacté par les inondations meurtrières d’octobre 2015. Cette catastrophe a mis en lumière la vulnérabilité de ce secteur face aux crues de la Brague, un cours d’eau côtier au lit artificialisé et étroit à cet endroit. Afin de garantir durablement la sécurité des personnes et des biens, la Ville de Biot, en partenariat avec plusieurs institutions, a lancé un vaste chantier de sécurisation hydraulique et de renaturation du site.

Le projet, engagé en 2020 et achevé en mai 2025, a été conçu pour rétablir une dynamique fluviale naturelle, désartificialiser les berges, redonner de l’espace à la rivière et recréer un corridor écologique cohérent. Les premières opérations ont consisté à acquérir l’ensemble des habitations du hameau situé en zone inondable, puis à les démolir. Cette démarche a permis de libérer un large espace foncier destiné à être transformé en zone d’expansion des crues.

Redonner ses droits à la nature

Le lit de la Brague a ainsi été élargi de 15 à 60 mètres. Près de 30 000 m³ de remblais ont été évacués afin d’abaisser le niveau du terrain et restaurer le fonctionnement hydraulique du site. Un important travail de terrassement a été réalisé, avec la création de banquettes végétalisées, de méandres, et la reconstitution d’un lit mineur plus naturel. En rive droite, un mur de soutènement en pierre de taille de 150 mètres de long a été édifié pour protéger les habitations conservées à proximité immédiate.

En parallèle, une vaste opération de renaturation a été menée : plusieurs centaines d’arbres, arbustes et espèces herbacées locales ont été plantées afin de recréer une ripisylve fonctionnelle. Le site, qui avait perdu toute valeur écologique, retrouve aujourd’hui une biodiversité favorable aux insectes, aux oiseaux et à la petite faune locale.

L’aménagement du site intègre également des cheminements doux pour les piétons, des bancs, des panneaux d’information sur l’environnement et une signalétique éducative, rendant cet espace à la fois utile sur le plan hydraulique, agréable pour les habitants, et pédagogique pour les visiteurs.

Un projet unissant l'ensemble des pouvoirs publics

Le projet a mobilisé un budget global de 13 millions d’euros, financé par l’État, la Région Sud, le Département des Alpes-Maritimes, la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis (CASA), le SMIAGE Maralpin et l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse. Ce partenariat exemplaire illustre la volonté collective d’adapter le territoire aux effets du changement climatique tout en réconciliant gestion des risques et respect de l’environnement.