Le monument de la Chèvre d’or, vieux de plus de 2 000 ans, est entré dans une phase de restauration majeure depuis septembre. Un chantier qui allie techniques patrimoniales et parcours pédagogique pour valoriser ce symbole historique.

Vieux de plus de deux siècles, le monument de la Chèvre d’or, un rectangle de 5,8 mètres de largeur, 2,35 mètres d’épaisseur et 10 mètres de hauteur, est entré dans une phase cruciale de restauration depuis septembre. Fragilisé par la végétation et les siècles, il présentait un risque d’effondrement, raison pour laquelle la Ville et la Fondation du patrimoine se sont associées pour sauver ce pan emblématique de l’histoire biotoise.

Du lieu historique au site pédagogique

Le chantier repose sur un ensemble de techniques respectueuses du patrimoine. Un hydrogommage, méthode de nettoyage mêlant air et eau, a été utilisé pour retrouver la teinte originale de la pierre. Le mortier moderne qui recouvrait certaines zones a été retiré et des prélèvements réalisés permettront de déterminer la composition exacte du coulis de chaux d’origine. Les pierres seront ensuite refixées selon les techniques les plus proches de celles de l’époque, avec très peu d’ajouts, uniquement aux endroits stratégiques pour consolider l’édifice.

Après une phase de fouilles archéologiques, le site pourra accueillir le public, avec deux places de stationnement, un aménagement paysager valorisant le bâtiment classé depuis 1943 et un cheminement pédagogique équipé de panneaux explicatifs. Ce parcours permettra aux visiteurs de mieux comprendre le lien entre Biot et la Rome antique, en retraçant l’histoire du monument et son rôle dans le patrimoine local.

Cette restauration redonnera toute sa splendeur à la tour de la Chèvre d’or et renforcera son rôle de symbole historique et culturel, accessible dans un cadre sécurisé, esthétique et instructif pour les habitants et les visiteurs.